DSK DÉMISSIONNE DU FMI ET RÉFUTE LES ACCUSATIONS

Tout le monde se demandait quelle était la version des faits de DSK suite à l'accusation de tentative de viol d'une femme de chambre dont il fait l'objet. Cette version signée par lui dans un acte grave, puisqu'il s'agit de sa démission du FMI, instance de laquelle il avait dit fin avril à Claude BARTOLONE que la France et POUTINE voulaient "le virer", vient mettre en valeur une seule chose : la réfutation "avec la plus grande fermeté" de tout ce qui lui est reproché.

Cela vient faire taire tous ceux qui prétendaient que la défense allait plaider la relation consentie. DSK, selon ses dires, n'a pas commis les actes graves dont on l'accuse. Il faudra maintenant le prouver mais l'inverse est également vraie.

S'il n'a pas commis les faits qu'on lui reproche — et pourquoi ne pas faire a priori confiance à ce qu'il affirme ? — cela n'infirme pas l'idée qu'il aurait pu être la victime d'une opération destinée à l'éliminer du FMI et de la course à la présidentielle en France.

Dès lors on comprend, d'une part, la réaction de l'opinion publique en France qui majoritairement ne croit pas une seconde à la réalité des faits qui lui sont reprochés et, d'autre part, à la nécessité qu'aura le juge de bientôt le libérer sous caution.Selon une information confiée par son avocat Me TAYLOR au Parisien, DSK fera l'objet d'une demande de mise en liberté, qui sera présentée ce jeudi, "peut-être dès 9 heures du matin".

C’est avec une infinie tristesse que je me vois obligé aujourd’hui de proposer au conseil d’administration ma démission de mon poste de directeur général du FMI.

Je pense d’abord en ce moment à ma femme – que j’aime plus que tout – à mes enfants, à ma famille, à mes amis.

Je pense aussi aux collaborateurs du FMI avec lesquels nous avons accompli de si grandes choses depuis plus de trois ans.

A tous, je veux dire que je réfute avec la plus extrême fermeté tout ce qui m’est reproché.

Je veux préserver cette institution que j’ai servi avec honneur et dévouement, et surtout, surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence.

L'affaire DSK ne fait que commencer.

Rien à ce jour ne vient étayer l'accusation ni les analyses ADN dont on attend les résultats, ni le timing de l'agression qui varie au fil des déclarations de la police.

A ce propos, il y a un point dont on s'étonne que personne ne l'ait soulevé, à notre connaissance, dans la presse française c'est l'heure à laquelle la présumée victime avise la police de l'agression dont elle aurait été l'objet. Selon le site français qui dit publier des rapports accablants contre DSK, on apprend que : "A 15h29, une employée de l’hôtel Sofitel, de sexe féminin, de race noire, âgée de 33 ans, avise la police qu’elle a été victime d’une agression sexuelle".

http://www.atlantico.fr/decryptage/dsk-strauss-kahn-scandale-sexuel-rapports-police-99470.html

Si cette information est vraie, comment se fait-il qu'une agression sexuelle commise vers13 H (selon la version initiale de la police rapportée dans le premier article du New York Post, puis avancée à 12 H dès que la version de 13 H n'a plus été tenable suite aux éléments de preuve de DSK qui a fait son "check out" à 12 h 28 de l'hôtel) ne soit déclarée qu'à 15 H 29 ?

Et comment la police avisée à 15 H 29 par la présumée victime est-elle aussi prompte à faire descendre DSK d'un vol d'Air France ? Selon le New York Times, "il était 16 h 45 quand des enquêteurs en civil de l'Autorité des ports de New York et du New Jersey ont soudainement embarqué à bord du vol Air France 23 (...) et emmené M. Strauss-Kahn en garde à vue".

En un peu plus d'une heure, la police aurait donc recueilli suffisamment d'éléments pour empêcher le Directeur Général du FMI d'aller en Europe où l'attendaient des réunions décisives sur l'avenir de l'Euro.

Tout cela paraît bien douteux et l'accusation semble de moins en moins tenir la route.